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Carte des vins et appellations de Bordeaux (France). ©Sommelix, tous droits réservés.
Bordeaux... peut-être le terroir le plus admiré et le plus imité dans le monde, et sans conteste sa capitale mondiale. Cela fait maintenant huit siècles qu'elle a lié sa gloire au commerce du vin – depuis la prise de La Rochelle par les troupes anglaises, qui dévia sur Bordeaux la tête de pont du commerce atlantique en matière de vin. Dans la région, les vignes elles-mêmes sont d'ailleurs beaucoup plus anciennes – le poète romain Ausone, consul à Burdigala au IVème siècle, aurait déjà possédé un domaine aux abords de Saint-Emilion.
De l'excellence à l'arrogance, de la perfection à la froideur et de la tradition à l'austérité, les compliments qu'on adresse souvent à Bordeaux ne sont jamais loin du reproche – inévitable rançon d'une primauté connue de tous. Sa position singulière est le produit d'une conjonction exceptionnelle du climat, du paysage et de l'histoire.
Le climat, d'abord, avec un site océanique tempéré, assez méridional pour une culture à plat, et dont la Gironde et l'Atlantique lissent ensemble les chaleurs excessives. Bordeaux jouit également du compartiment Sauternais, rafraîchi par une rivière, le Ciron, qui surgit d'une forêt-galerie – un site d'une valeur unique pour les vins liquoreux, avec ses brumes matinales d'automnes, propices au développement contrôlé de la pourriture noble.
Quant aux sols, ils se partagent entre un type à dominante de graviers, rive gauche de la Garonne (Sauternais, Graves, Médoc), assurant une régulation thermique exceptionnelle et favorable au cabernet, et un type argilo-calcaire rive droite (Blayais, Libournais, Entre-deux-mers), plus enclin au merlot. Des terres qui, autrefois, étaient bien plus humides, et qui, pour une large part, de se révéleront au vin qu'au XVIIème siècle, quand leur assèchement sera mené par des techniciens venus des Pays-Bas, à l'invitation d'Henri IV. Une chance parmi d'autres, pour ce vignoble choyé par l'histoire.
Bordeaux reçoit très tôt une dimension internationale, lors du remariage d'Aliénor d'Aquitaine avec le roi d'Angleterre Henri Plantagenêt. Les Anglais partiront, mais cette vocation mondiale ne fera que s'affirmer, avec au fil des siècles l'installation (pacifique) de négociants anglais, flamands, allemands, russes ou irlandais. L'ouverture, en 1853, de la liaison ferroviaire pour Paris, consacrera la reconnaissance sur le Continent. Aujourd'hui, sa clientèle est mondialisée : il s'agit certainement du vin le plus demandé au monde, et ses débouchés évoluent avec la puissance économique. Ils sont aujourd'hui dominés par l'Europe, la Chine, les États-Unis et le Japon.
La réputation du Bordeaux s'est construite sur une gamme très large de productions, rouges, blancs liquoreux, mais aussi pétillants, des vins classés en 38 appellations. Ses rendements donnent une idée de la diversité des méthodes – de 25 hectolitres à l'hectare dans le Sauternais, à 125 pour l'IGP Atlantique. Un trait commun reste cependant la structure économique, où prédominent les grandes exploitations, généralement supérieures à la vingtaine d'hectares – un trait qui différencie Bordeaux des autres vignobles français.
Mais Bordeaux n'a pas seulement exporté ses vins, mais avec eux la bouteille standard dite bordelaise, la rigueur des classements viticoles (avec celui de 1855, bien sûr, mais aussi le classement non officiel des crus bourgeois), l'antidote au mildiou (cf. la bouillie bordelaise) – et surtout, les nombreux cépages de cette terre d'assemblages, autour de bases merlot et cabernet franc en rouge, Sémillon B et sauvignon B en blanc, tous largement replantés par les vignerons du Nouveau Monde.
La ville célèbre son succès chaque année, la seconde quinzaine de juin – avec Vinexpo les années impaires, le salon dédié aux professionnels, et les années paires Bordeaux fête le vin, le salon pour le grand public. À quoi s'ajoutent bien sûr les fêtes des vendanges, en de nombreux villages du vignoble.
Dans le détail, les sous-région ont des système de classement qui leur est propre. On niveau de la région des vins de Bordeaux, on peut globalement dire que nous trouvons à la base les vins IGP Atlantique, et tout au sommet les appellations communales et leurs crus classés.
Partout dans la région, sur ces aires d'appellations sous-régionales et communales comme un peu autour on peut également produire des vins des appellations Bordeaux (dont Bordeaux-Rosé, Bordeaux-Sec et Bordeaux-Clairet), Bordeaux-supérieur et Crémant-de-Bordeaux.
L'AOC Côtes-de-Bordeaux a été créée fin 2009 et produit essentiellement du vin rouge. Elle regroupe 4 terroirs géographiquement séparés, bénéficiant chacun d'une dénomination géographique propre :
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'appellation Saint-Macaire, dont le nom officiel est « Côtes-de-Bordeaux-Saint-Macaire » fait partie de l'AOC Entre-deux-Mers et non de l'AOC Côtes-de-Bordeaux.
Pays : France
océanique tempéré
2 083 h/an
923 mm/an
14,5 °C
115 376 ha
8 809
5 687 432 hl
117 182 ha
9 820
5 983 000 hl
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