Accueil > Guide des vins > Beaujolais (et Lyonnais)
Carte des vins et appellations du Beaujolais (France). ©Sommelix, tous droits réservés.
La carte du Beaujolais est également disponible en téléchargement HD : version jpeg et PDF à imprimer.
Le plus méridional des Bourgogne : c'est ainsi qu'on pourrait présenter le Beaujolais. Situé au nord du département du Rhône, entre Mâcon et Lyon, dont il est le « troisième fleuve », ce vignoble, qui tient son nom de son ancienne capitale Beaujeu, est principalement connu pour son vin rouge à cépage gamay – bien qu'une poignée de cépages « accessoires » y soient aussi licites (dans la limite de 15 % des surfaces) : l'aligoté, le melon, le pinot gris, le pinot noir, le gamay de Bouze et le gamay de Chaudenay.
Le beaujolais naît sur des coteaux exposés est et sud-est – généralement assez hauts dans les pentes, afin de tenir la vigne abritée des brumes hivernales, qui sont fréquentes dans la vallée de la Saône.
Au Nord, le terrain est granitique (« granit de Fleurie ») : c'est un sol pauvre et dur, qui convient particulièrement au Gamay, un cépage naturellement très voire trop fertile.
Au Sud, ce sont des calcaires : les fameuses pierres dorées.
Les deux zones sont séparées par un affluent de la Saône – le Nizerand. Sur l'ensemble du vignoble, le climat est continental, avec des hivers froids et plutôt secs.
Climat continental. Hivers froids et assez secs.
Le beaujolais est toujours vendangé à la main – une particularité qu'il partage donc avec le champagne. Les vendanges mécaniques sur le territoire du vignoble donnent lieu à un déclassement en AOC Bourgogne-Gamay - la dénomination Vin-de-Pays-des-Gaules n'existant plus, la seule alternative non AOC est l'IGP régionale Comtés Rhodaniens. C'est toutefois une règle dont l'utilité fait aujourd'hui débat, au vu des conditions économiques différentes.
Sa particularité de production la plus significative réside cependant dans l'utilisation de la macération carbonique : un procédé de vinification « express » pour vins rouges primeurs, dans lequel la cuve reste fermée pendant quelques jours. C'est le secret du beaujolais nouveau, qui est présenté au comptoir seulement quelques semaines après les vendanges. Il lui doit sa structure légère et ses fameux arômes de fruits frais, de banane ou de violette. En dehors des primeurs, cependant la vinification des beaujolais est plutôt semi-carbonique.
Le vignoble beaujolais alimente le marché lyonnais de longue date, via le transport de barriques sur la Saône. Il se prête particulièrement à la cuisine lyonnaise : jésus, rosette de Lyon, saucisson brioché, fritons...
Ce n'est qu'au XIXème siècle, avec le chemin de fer, qu'il pourra rayonner plus largement (dans un premier temps vers Paris) dans de bonnes conditions économiques.
La mythologie du beaujolais nouveau est lancée dans les années 50, sous l'impulsion notamment de Georges Duboeuf. Le succès dépassera toutes les espérances...
En 2005, le beaujolais se vend pour moitié à l'export. Les premiers acheteurs sont le Japon (100 000 hectolitres), les États-Unis (76 khL), puis le Royaume-Uni (56 khl), la Suisse (50 khl) et l'Allemagne (50 khl).
Après une certaine crise dans les années 2000, la filière remonte aujourd'hui, avec l'appui noté de personnalités telles que Bernard Pivot ou Périco Légasse.
Les vins du Beaujolais s'organisent selon une pyramide qualitative de dénominations et appellations.
Le vignoble lyonnais possède sa propre AOC : Coteaux-du-Lyonnais. L'indication régionale protégée IGP Comtés-Rhodaniens y est égalament licite.
Pays : France
continental
1 924 h/an
842 mm/an
15,4 °C
17 843 ha
3 422
823 130 hl
18 800 ha
3 870
849 959 hl
Gestion des cookies
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
Vins, appellations, régions... le guide complet des vins avec ses fiches et avis.
Pays et régions
Le meilleur des accords mets-vins
En développement