contenu publicitaire

Cartographie en cours...

Bientôt, la carte des vins de la région : Champagne

contenu publicitaire

Présentation de la région de Champagne

« Les liaisons commencent dans le Champagne et finissent dans la camomille »
Valéry Larbaud

Emblème liquide du luxe et de la fête, le Champagne est un vin effervescent produit dans la région éponyme, dans le nord-est de la France. Les vins de Champagne – qui ne pétillaient pas encore – furent d'ailleurs longtemps qualifiés de « vins de France », c'est-à-dire d'Île-de-France, toute proche. Son vignoble est aujourd'hui le plus septentrional du pays (avec 49,5° Nord à Reims), et quelques-unes de ces parcelles se trouvent toujours officiellement dans la région capitale – dans le département de la Seine-et-Marne.

Qu'est-ce qui distingue les vins de Champagne ?

La griffe unique du Champagne se relie à plusieurs traits originaux :

  • Ses bulles ! C'est bien sûr un vin effervescent.
  • La vendange manuelle : la sélection minutieuse des grappes vise à conserver les levures, indispensables à la fermentation particulière du champagne
  • Le pressurage limité : seule une quantité définie peut être pressurée, pour garantir la qualité du jus et surtout sa couleur, le champagne étant un vin blanc élaboré à partir de raisins blancs comme noirs. Ainsi, seuls les 20 premiers hectolitres d'une cuve (4 tonnes de raisin) peuvent prétendre au terme de cuvée, les 5 hl suivants étant classés en tailles, et la suite déclassée en rebèches, qui sera notamment distillée en ratafia.
  • L'assemblage élargi : la production d'un vin de champagne est d'une haute technicité et s'avère particulièrement sensible aux aléas climatiques. Pour y remédier, les vignerons champenois « construisent » leur vin en assemblant les cépages, mais aussi les crus et les années. Les célèbres crayères de la région abritent en permanence une réserve équivalant à quatre années de production – une réserve permettant de lisser les variations indésirables et d'atteindre une continuité de style. C'est pourquoi la plupart des champagnes sont non-millésimés.
  • Enfin et surtout, la seconde fermentation en bouteille, connue sous le nom de méthode champenoise (qu'on appelle aussi « méthode traditionnelle », notamment dans certaines régions rétives à citer leur concurrent en modèle...). Après une première fermentation classique, en cuve, le vin est mis en bouteille avec une liqueur de tirage, qui permettra d'enclencher la fermentation en bouteille, appelée tout simplement « prise de mousse » – en moyenne 10 g de gaz (CO2) par litre... soit pas moins de 5 litres par bouteille – de quoi expédier le fameux bouchon à 50 km/h en moyenne.

Le fruit d'une longue évolution

La méthode n'est pas si ancienne ! Il a fallu des siècles et de nombreuses trouvailles pour aboutir au champagne tel que nous le connaissons. Les producteurs évoquent volontiers les vignes attestées dès 660 (au monastère d'Hautvillers) ou encore la grande charte champenoise octroyée en 1114 par l'évêque de Chalons Guillaume de Champeaux. Cependant, jusqu'à la renaissance, la région est plutôt réputée pour ses vins tranquilles. Ce n'est qu'au XVIIème siècle que l'effervescence s'impose – à l'instigation des acheteurs anglais, qui prennent l'habitude d'acheter des tonneaux de vin en vrac, et d'y injecter du sucre issu de leurs colonies afin de les faire pétiller. L'assemblage de crus, nécessaire à la stabilité qualitative, est inventé par Pierre Pérignon (1638-1715), moine cellérier de l'abbaye bénédictine d'Hautvillers. On lui prête également d'avoir introduit en Champagne la seconde fermentation en bouteille, qu'il aurait empruntée aux vins languedocains, à Limoux. Les progrès de la verrerie permettent également de limiter, puis d'éradiquer les explosions accidentelles – pour prendre un exemple certes anachronique, il convient en effet de rappeler que le champagne est embouteillé à 5 bars environ, soit tout de même le triple d'un pneu de formule 1 !

La question des lies, en revanche, s'est longtemps montrée insoluble – trop abondantes après la fermentation en bouteille, jusqu'au XVIIIème siècle elles valurent au champagne une réputation de vin instable, plein de « filaments semblables à des vers gluants » (Hugh Johnson, Histoire mondiale du vin). Le problème ne sera surmonté qu'assez tardivement, avec la technique du dégorgement : après le fameux remuage destiné à faire glisser les lies vers le col, la bouteille est partiellement immergée dans un bain glacial – du saumure à -25 °C. Après quelques minutes, la bouteille est alors redressée puis ouverte, et le gaz expulse le glaçon qui s'est formé, avec une perte minimale de pression. C'est à ce moment qu'est ajoutée la liqueur d'expédition, qui, selon la quantité de sucre, donne au vin son caractère :

  • Brut-nature, sans sucre ajouté
  • Extra-brut de 0 à 6 grammes de sucre ajoutés par litre de vin
  • Brut à moins de 12 g/l
  • Extra-sec de 12 à 17 g/l
  • Sec de 17 à 32 g/l
  • Demi-sec de 32 à 50 g/l
  • Et doux à plus de 50 g/l

Ce dosage détermine notamment les affinités gastronomiques du champagne – depuis l'extra-brut appelant un vacherin ou même un havane, jusqu'aux desserts les plus sucrés qui accompagnent naturellement les champagnes doux.

Un succès mondial

Au milieu du XIXème siècle, le champagne moderne est là, et il s'assure rapidement un rayonnement international. Le succès va croissant : 8 millions de bouteilles expédiées en 1850, 28 millions en 1900, 323 millions en 2011. Le champagne est aujourd'hui le vin de la fête, des baptêmes de navires jusqu'aux victoires sportives. Plus généralement, il incarne le luxe – dans le monde entier. Les Anglais l'apprécient bien sûr depuis des siècles – certains pourraient même soutenir qu'ils l'ont inventé. Ils sont aujourd'hui rejoints par les Américains, second marché d'export, mais aussi par l'Allemagne, le Japon, la Belgique, l'Italie et l'Australie. Plus récemment, des pays comme la Chine, la Russie ou le Nigéria sont en plein essor.

Un succès qui n'est pas sans conséquence sur l'économie locale : un hectare de vignes en Champagne se vend aujourd'hui plus d'un million d'euros, soit 350 fois la valeur d'un hectare de blé. On comprend mieux que des discussions soient en cours, depuis 2003, pour qu'une quarantaine de nouveaux villages accèdent à l'appellation !

Terroir

À l'heure actuelle, le vignoble compte un peu plus de 30 000 hectares – c'est moitié moins qu'à son apogée, avant l'irruption du phylloxéra. Ce vignoble n'est pas d'un seul tenant, puisqu'il se découpe en quatre sous-régions - dont la Côte des Bar relativement éloignée des autres :

TerroirLa Montagne de ReimsLa Vallée de la MarneLa Côte des blancsLa Côte des Bar (Bar-sur-Aube, Bar-sur-Seine)
DépartementsMarneMarne, Aisne, Seine-et-MarneMarneAube
Sols typiquesCrayeux (en profondeur)Argilo-calcaire, tendance marneuseCraie affleurante (réservoir d'eau et de chaleur)Marnes
Cépage d'électionPinot noirPinot meunierChardonnayPinot noir
CaractèresPuissance, charpenteSouplesse, fruitéLégèreté, vivacitéRondeur, puissance aromatique

Cépages

Aux trois cépages principaux, pinot noir, pinot meunier et chardonnay, plantés sur des superficies comparables, il faut en ajouter cinq autres, nettement marginaux (0,3 % des surfaces à eux cinq) : l'arbane, petit meslier, pinot de juillet, pinot gris vrai et pinot blanc vrai et pinot gris vrai (encore appelé fromenteau). Tous affrontent en Champagne un climat océanique dégradé, d'influence continentale – aux hivers frais et aux étés doux, sous des pluies fréquentes, mais généralement légères et bien réparties sur l'année. Enfin, les nombreuses crayères de la région permettent de conserver les réserves dans des conditions idéales (c'est-à-dire très stables) de température et d'humidité.

Evolution des arômes en vieillissement

Tous les vins de Champagne - mais surtout les millésimés - se distinguent aussi selon leur maturité :

  • jeunes (1 à 3 ans), ils évoquent des arômes de fruits blancs et rouges, d'agrumes, de fleurs blanches, de ferments et de minéraux. Ils seront idéalement servis entre 4 et 7°.
  • Entre 3 et 5 ans, leur bouquet se décale vers les fruits jaunes, secs ou confits, les alcools végétaux, les épices et la confiserie
  • Au-delà de 5 ans, enfin, ils tendent aux fruits très mûrs ou confits, au miel, au sous-bois et aux notes de torréfaction. On pourra alors les servir autour de 10°, ou même un peu plus dans le cas de champagnes vineux parmi les plus anciens.

Fêtes du vin en Champagne

Le vignoble champenois est l'occasion de nombreuses fêtes tout au long de l'année, dont le célèbre cochelet, à la fin des vendanges. Vous pouvez trouver une liste complète des fêtes du Champagne sur le site du comité régional du tourisme.

Pour aller plus loin

lien vers wikipedia wikipédia

Appellations et crus de Champagne

Classification des crus de Champagne : premiers et grands crus Dans l'AOC Champagne, les 17 meilleurs terroirs sont distingués par la mention "grand cru", puis 43 autres sont classés "premier cru". 264 autres terroirs existent, mais ne bénéficient d'aucun classement particulier Terroirs« Grand Cru »(17) Terroirs« Premier Cru »(43) Terroirs non classés(264)

La région de Champagne, c'est d'abord Le Champagne, son vin mousseux. La désignation de ce vignoble exceptionnel est bien sûr protégée par l'INAO. Elle maintient une hiérarchie de trois niveaux entre ses 324 terroirs (ou crus, regroupant 15 000 domaines au total).

Tout en haut du classement, 17 crus bénéficient de l'appellation Champagne Grand Cru, puis viennent les 43 Premiers Crus et enfin les Champagne AOC.

Mais aussi, il ne faut pas oublier que la région produit aussi quelques vins tranquilles. Et notamment les AOC Coteaux-Champenois (rouges, blancs ou rosés), ainsi que le Rosé-des-Riceys – sans oublier des alcools forts, comme le Ratafia et le Marc-de-Champagne.

Que ce soit sur les vins effervescents comme tranquilles, en Champagne, les vins blancs peuvent être issus :

Fiche technique

Les cépages les plus répandus dans la région

Autres informations techniques

Géographie

Pays : France

Climat

océanique dégradé

indication de l'ensoleillement moyen dans la région viticole de la Champagne 1 728 h/an

indication de la pluviométrie moyenne dans la région viticole de la Champagne 604 mm/an

indication de la température moyenne dans la région viticole de la Champagne 13,9 °C

Production AOP

superficie de vignes AOP 33 350 ha

producteurs AOP 12 406

volume de vin AOP 2 318 077 hl

Production totale

superficie de vignes de raisin de cuve 33 504 ha

producteurs de vin 13 300

volume de vin 2 484 431 hl

Pour parcourir un peu la région...

Les producteurs de la Champagne

Gestion des cookies

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

Se connecter / S'inscrire

A propos

Vinopédie

FAQ

Mentions légales

Dictionnaire du vin

Sommelix dans les médias

Contactez-nous